MAP Ruminant

Source de phosphore et d’azote

Utilisation du phosphate monoammonique
(MAP) chez les ruminants

Le phosphate monoammonique (MAP) est distribué à raison de 30 à 70g/vache/jour. Le MAP est utilisé pour les vaches laitières et peut également être utilisé pour les bovins élevés pour la production de viande. Comme il ne contient pas de calcium, le phosphate monoammonique convient aux vaches en période de tarissement. L’objectif est de fournir un apport synchronisé de P et de N aux micro-organismes du rumen, afin d’optimiser la fermentation ruminale et donc les performances de l’animal.

Le phosphate monoammonique (MAP) fournit du phosphore à la microflore du rumen.

Les ruminants ont besoin de phosphore pour leur structure osseuse et leurs fonctions cellulaires, mais contrairement aux animaux monogastriques, ils ont également besoin de phosphore pour la microflore du rumen, dont les besoins en P sont plus élevés que les besoins en nutriments (Meschy, 2010).

Le besoin total en phosphore des bactéries du rumen est partiellement couvert par le phosphore alimentaire disponible et le recyclage salivaire. Durand et Kawashima (1980) ont donc constaté que la solubilité du phosphore dans l’eau est essentielle pour garantir une productivité satisfaisante du rumen.

Le phosphate monoammonique (MAP) présente une teneur élevée en phosphore (26%) et un niveau élevé de phosphore soluble dans l’eau (> 95%). Des essais in vitro ont montré des taux élevés et rapides de solubilisation du phosphore à partir du phosphate monoammonique dans le liquide du rumen. Il en résulte une absorption directe de P par les micro-organismes du rumen. En cas de mauvaise gestion de l’alimentation, le recyclage salivaire du P diminue, ce qui entraîne une baisse du phosphore disponible pour les bactéries du rumen et, par conséquent, une baisse de l’activité cellulolytique (Durand et al., 1989 ; Goselink et al., 2015). Avec sa forte teneur en phosphore hydrosoluble, le phosphate monoammonique (MAP) permet donc de maintenir l’activité bactérienne (des bactéries cellulolytiques en particulier).

Le phosphate monoammonique (MAP) comme source d'azote pour les ruminants

Une fois ingérés, les composants azotés de l’alimentation des vaches laitières peuvent être convertis en azote protéique alimentaire ou en azote non protéique (NPN), en fonction de leur dégradabilité.

La fraction d’azote non protéique constitue une source directe d’azote pour la synthèse microbienne des protéines. Les bactéries du rumen sont en fait les seules à pouvoir utiliser cette fraction d’azote non protéique. L’urée est la principale source d’azote non protéique, bien qu’il existe d’autres sources d’azote non protéique comme le phosphate monoammonique (MAP), qui fournit 11 % d’azote.

En fournissant de manière synchronisée 26 % de P hautement disponible et 11 % d’azote soluble (N), le phosphate monoammonique (MAP) stimule l’activité du rumen.

Utilisation du phosphate monoammonique (MAP) chez les ruminants

Le phosphate monoammonique (MAP) est distribué à raison de 30 à 70 g/vache/jour. Le MAP est utilisé pour les vaches laitières et peut également être utilisé pour les bovins de boucherie. Comme il ne contient pas de calcium, le phosphate monoammonique convient aux vaches taries (période rapprochée).

L’objectif est de fournir un apport synchronisé de P et de N aux micro-organismes du rumen, afin d’optimiser la fermentation ruminale et donc les performances de l’animal.